Bilan Automne 2024

L’association Kanimy vous présente les 5 anime qui ont marqué ses membres cet Automne 2024. L’objectif est de vous donner envie de découvrir ces nouvelles licences ou ces suites qui ont participé à rendre cette saison d’animation japonaise mémorable. N’hésitez pas à faire vos retours dans les commentaires de l’article ou sur les réseaux sociaux pour que nous puissions nous améliorer pour les prochaines éditions !

Membres participants

ORB : DU MOUVEMENT DE LA TERRE

Alors que cet Automne nous propose de très belles sorties en termes d’anime, est-ce que finalement la plus passionnante d’entre elles ne se ferait pas via une leçon d’histoire ?

Bienvenue en Europe, à la fin du 16e siècle ! À l’époque où l’Église se fait régente de la société, des mœurs, et des idéologies, Du Mouvement de la Terre choisit de nous faire suivre la vie de quelques individus allant à l’encontre de cette grande puissance. Non pas qu’ils soient de grands révolutionnaires, au contraire ! Ce sont des gens foncièrement lambdas, qui n’ont pour seul objectif que de réussir à prouver la théorie, à l’époque inconcevable, de l’Héliocentrisme.

Du Mouvement de la Terre, c’est une guerre entre les mentalités, une lutte entre les croyances et aussi l’histoire de quelques curieux qui veulent comprendre le monde. L’œuvre est ancrée dans un contexte historique concret, et nous raconte via son récit à petite échelle comment le modèle du système solaire tel que nous le connaissons aujourd’hui a réussi à être prouvé et démontré. Donc oui, Du Mouvement de la Terre, ça parle d’astronomie !

Là où Dr Stone réussit à rendre épique la création d’une ampoule, Du Mouvement de la Terre nous laisse en apnée devant un homme regardant les étoiles, devant une jeune fille découvrant un livre d’archives astronomiques. L’avancée des recherches astronomiques menées par les personnages devient une épopée, chaque nouvelle page de découverte devient la plus belle des réussites. D’autant plus lorsque la menace derrière leurs recherches, c’est tout simplement la peine de mort. À l’époque, croire différemment de ce qui est dit par l’Église est interdit. Et l’Église, elle dit que la Terre est au centre de l’univers, que le Soleil et l’ensemble du système solaire tournent autour d’elle. Que l’univers divin ne peut être parfait qu’avec les Hommes en son centre.

Tu en doutes un peu? Quelques ongles arrachés te feront bien changer d’avis. Tu n’es pas d’accord ? Pire encore tu cherches à prouver le contraire ? Sacrilège. Tu meurs.

Et c’est cette menace permanente planant au dessus de nos héros qui nous plonge dans une aventure scientifique palpitante ! Jusqu’où l’Homme est-il prêt à aller pour faire triompher sa vérité ? Le chercheur est-il prêt à mourir pour prouver sa théorie ? L’assistante est-elle prêt à sacrifier la reconnaissance qui lui est due, pour laisser ses travaux être publiés malgré tout ? L’inquisiteur est-il prêt à torturer à mort une femme ou un enfant simplement parce qu’ils n’ont pas la « bonne » vision du monde ?

Quelle vérité est la bonne ? Y a-t-il seulement une unique vérité ? La théologie et l’astronomie sont-elles forcément incompatibles ? (Vive la science, vive les découvertes et les conflits humains).

L’histoire nous fait vivre de véritables montagnes russes émotionnelles, nous faisant passer de l’émerveillement à la frustration la plus pure, de la satisfaction au deuil. Et chaque personnage est passionnant à suivre de par ce qu’il représente et ce qu’il raconte.

Si vous hésitez encore, laissez 3 épisodes à l’anime pour vous convaincre. Juste 3 petits épisodes. Je ne doute pas qu’après votre visionnage, vous aurez envie de plus souvent regarder les étoiles.

 

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BLUE BOX

L’an dernier, un grand sage a dit « 2023, c’était l’année de la romance ». Et puis cette année, The Dangers in my Heart saison 2 est arrivé, et finalement, le 3 Octobre dernier, un nouvel anime de romance est venu réclamer sa couronne. Faites donc place à Blue Box, la romance sportive toute douce de cet Automne 2024, publiée dans le Shonen Jump, écrite et dessinée par la mangaka Kouji Miura.

L’histoire nous entraîne aux côtés de Taiki Inomata, un jeune garçon passionné de badminton et en fin d’année de troisième dans un établissement rassemblant le collège et le lycée. Il est amoureux de Chinatsu Kano, une élève de seconde et étoile montante de l’équipe féminine de basket, avec laquelle il partage ses entraînements matinaux. Lors du Printemps de sa rentrée au lycée, un événement en particulier vient donner un énorme coup de pouce à Taiki, qui doit désormais tout donner pour séduire la fille qu’il aime, et s’élever à son niveau en sport.

Alors, en-dehors du synopsis de base qui ne révolutionne en aucun cas le genre, Blue Box propose un mix romance-sport agréable et frais dans sa façon de faire. Outre nos deux tourtereaux, le manga met en scène divers personnages pratiquant un sport différent, chacun avec leurs motivations, leurs problèmes, et surtout leurs amours. Ici, le sport sert de levier pour développer les personnages, les faire interagir entre eux, les pousser à s’améliorer l’un l’autre, tout ça dans une ambiance très chill et saine.

Une ambiance dans laquelle on arrive à s’immerger en lisant le manga, mais qui est également très bien retranscrite dans cette adaptation grâce aux osts tantôt douces, tantôt motivantes de Takashi Oomama (Gundam Witch from Mercury), ou encore à de petits enchaînements de plans sur différents endroits du lycée ou du gymnase où évoluent les personnages.

L’anime parvient aussi à donner vie à ces endroits avec les bruitages qui y sont associés (les bruits de couloirs ou de salle de classe dans le lycée, les chaussures qui glissent sur le sol, les cris et les bruits de raquette ou de ballon dans le gymnase…) et avec les personnages (parfois en CGI, sans être choquant) qui bougent dans les arrières-plans. On sent que c’est un lieu actif, vivant, et pas juste une boîte vide où seuls nos persos principaux sont placés pour interagir sans rien autour. Et d’un autre côté, l’anime se permet même de rajouter quelques passages en plus qui n’existent pas dans le manga, encore une fois dans cette idée de faire vivre le monde de Blue Box

Côté sport, l’adaptation est très honnête, sans pour autant y aller à fond comme le ferait un Haikyuu ou un Kuroko no Basket par exemple. Personnellement, je ne trouve pas ça dérangeant, dans le sens où le sport est comme je l’ai dit un levier pour servir la romance plutôt qu’une chose sur laquelle l’œuvre se focus à 100% comme si c’était un manga de badminton ou de basket à part entière.

Maintenant, faire vivre un lycée ou un gymnase c’est bien, mais qu’en est-il des personnages ? Ils sont tous autant adorables et attachants les uns que les autres. Certains réussissent même à nous surprendre de par leur rôle dans l’histoire que l’on croit deviner, pour finir par se tromper. Au-delà de ça, chacun a comme je l’ai dit ses propres motivations, ses propres angoisses, ses propres amours, et pour certains leur propre arc. Et c’est cette attention apportée à chaque personnage qui nous aide à tomber sous leur charme. Leurs interactions les uns avec les autres fonctionnent très bien et c’est toujours agréable de voir les différentes alchimies avec des personnages que l’on ne verrait pas forcément discuter ensemble.

Autre chose qui est chouette, c’est qu’à l’inverse d’autres mangas où un personnage stagne pendant un moment puis a son arc de développement à l’issue duquel il fait un grand bond en avant, Blue Box décide d’opter pour de tout petits pas permanents qui mis bout à bout forment une évolution certes lente, mais plutôt réaliste et satisfaisante à voir. En dehors des arcs centrés sur tel ou tel personnage, l’histoire touche du doigt les petits problèmes de tous les jours, les mauvaises passes ou les moments de doutes qui avec les bons mots se transforment en expérience qui nous forgent pour l’avenir. Les personnages étant des ados en pleine construction, ça fonctionne parfaitement.

Et c’est aussi ça, l’une des meilleures qualités de Blue Box, le fait que ce ne soit pas seulement de la romance et du sport mélangés, mais un slice of life doux où l’on suit la vie d’adolescents, englobant donc aussi la romance et le sport. Il faudra ainsi adhérer à l’idée que la romance évolue quelque peu lentement, bien qu’elle ne soit ni lourde ni frustrante à voir selon moi.

Pour conclure, j’ajouterais que l’un des points forts de l’œuvre en elle-même est qu’elle s’adresse à n’importe quel type de personne grâce à son histoire et son contenu qui sont vraiment tout public. Blue Box saura contenter autant les fans d’animes de romance et d’animes en général que les gens qui souhaiteraient faire leurs premiers pas dans le monde de la japanimation. 

Maintenant que tout est dit, j’espère que ma recommandation vous aura donné envie d’aller voir l’anime. Si c’est le cas, ma mission est remplie !

 

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Ron Kamonohashi : Deranged detective

Quels liens peut-on imaginer qu’il existe entre de la mélasse, le numéro 96 et des meurtres ? 

Pour pouvoir y répondre, je vous invite à regarder l’anime suivant : Ron Kamonohashi Deranged Detective.

Les personnages principaux : Nous suivons le quotidien du duo Kamonohashi-Ishiki lors de leurs enquêtes policières. Ron Kamonohashi est un détective hors pair mais atypique tandis que Totomaru “Toto” Ishiki, malgré sa sincérité et sa bonne volonté est maladroit. Ils forment un duo original et terriblement efficace. “Encore un duo d’enquêteurs alors qu’on en connaît plein” (Holmes-Watson, Shinichi Kudo-Kogoro Mouri, …) me direz-vous, mais qu’est-ce qui les différencie des autres ? Ce qui les distingue c’est une dynamique unique à ce duo : Ron est brillant mais imprévisible au point d’être proche des morts, tandis que Totomaru est la droiture du couple… quoi que parfois côtoyant la naïveté. C’est pour cela que cette paire d’enquêteurs est drôle, touchante et qu’on s’y attache facilement.

Les enquêtes : Chaque épisode, voir double-épisodes pour la plupart, nous embarque au sein d’une enquête menée par ces détectives. Les affaires sont amenées de manière à ce que vous puissiez, au travers d’indices et de rebondissements, essayer de devancer la conclusion de notre duo. En plus des crimes “traditionnels” épisodiques, il existe un fil rouge, une trame tout au long de l’œuvre qui réside dans le passé mystérieux de Ron dont on découvre l’envergure au fur et à mesure du visionnage.

Animation : L’animation est superbement réalisée, les scènes d’action sont dynamiques sans être trop surchargées, les décors sont soignés, et l’ambiance visuelle générale sied à l’univers qu’essaie de nous transmettre l’auteur. Au niveau musical, celle-ci nous plonge directement dans l’atmosphère en enchaînant parfaitement les moments de tension et des passages plus légers. 

Pourquoi le regarder

  • Si vous êtes fan d’histoires de détective et de mystères à résoudre.
  • Si vous appréciez les intrigues intelligentes mêlant humour et drame.
  • Si vous cherchez des personnages attachants et ayant des personnalités plus vraies que nature.
  • Si vous voulez une série qui n’est pas monotone.

En conclusion, si vous répondez aux critères cités ci-dessus, je vous conseille de regarder Ron Kamonohashi : Deranged Detective. Entre les rires, les surprises et les moments intenses de révélations au point où vous ne pourrez vous détacher de votre écran, vous ne verrez pas le temps passer. 

Prêt à vous lancer dans cette aventure ?

 

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RE:ZERO SAISON 3

L’adaptation du light novel acclamé de Tappei Nagatsuki se poursuit avec cette saison 3 de Re:Zero, confirmant une fois encore sa place parmi les meilleurs représentants du genre Isekai.

Et pour cause, Subaru Natsuki, protagoniste haut en couleur, est mystérieusement projeté dans un autre monde que le sien. Originaire du Japon moderne, il se retrouve dans une cité aux allures médiévales, peuplée d’humains et de créatures fantastiques. Perdu et sans repères, il déambule, explore ce nouvel univers tout en interagissant avec les habitants qu’il rencontre. Mais il finit malencontreusement par se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment et se faire brutalement assassiner. Étrangement, Subaru revient à la vie au moment précis de son arrivée, il vit de nouveau les mêmes évènements et finit encore par mourir. Puis une fois de plus, et encore une fois… Piégé dans ce cycle macabre qui paraît sans fin, sa seule option pour s’en extraire est de faire preuve d’ingéniosité pour éviter la mort tout en sauvant la vie de ceux qu’il a appris à chérir dans ce monde nouveau. 

Cette capacité que Subaru ne maîtrise pas réellement mais qui lui permet de revenir à la vie dans un passé proche se nomme “la mort réversible” et est la mécanique principale de la série. Mécanique très utile par ailleurs puisque la situation de ce monde est loin d’être calme. Entre le conflit qui oppose les élues pour succéder au trône, le chaos semé par un culte maléfique qui vénère des sorcières disparues et les menaces constantes que représentent les bêtes démoniaques, Subaru se retrouve souvent confronté à des situations désespérées. Et seule sa détermination, alliée à sa “mort réversible”, lui permet de trouver des solutions dans cet univers impitoyable.

La saison 3 adapte l’Arc 5 du novel en 16 épisodes, dont 8 sont déjà sortis. Après une pause de plusieurs mois, la diffusion reprendra avec l’épisode 9, attendu pour le 5 février 2025.

Dans cette saison, l’ambiance reste sombre et oppressante si bien que chaque décision des personnages semble avoir un poids déterminant sur la suite des évènements. Tandis que certains mystères se dévoilent, d’autres continuent de planer voire d’apparaître, renforçant les sentiments d’impuissance et de vulnérabilité d’un Subaru ignorant face à des ennemis de plus en plus diaboliques. Pris dans un tourbillon de menaces omniprésentes et d’alliances précaires, Subaru se doit d’être une lueur d’espoir et surtout un guide pour ses compagnons dans une saison marquée par le danger et le désespoir. 

 

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DANDADAN

C’est quand la dernière fois que ton cerveau a explosé ?

Depuis quelques années, le shonen se veut de plus en plus explosif. On se rappelle encore clairement de l’épisode 19 de la première saison de Demon Slayer et de l’impact que le combat épique de Tanjiro sur la musique de Shiina Go. Une déferlante de couleur qui a participé à faire entrer l’œuvre de Koyoharu Gotōge dans le panthéon de l’animation.

Depuis : Denji contre le Démon-Sangsue (Chainsaw man EP4), Fern contre Lügner (Sousou no Frieren EP9) ou l’entièreté de l’arc de Shibuya (Jujutsu Kaisen), les “money shots” sont devenus monnaie courante dans les animés à grand déploiement. Un passage obligatoire pour retourner le cerveau des spectateurs, et les encourager à partager leur engouement sur les réseaux. La clé du succès.

Mais, à ce jeu-là, aucun n’arrive au niveau de Dandadan.

Ayant découvert très tôt les aventures paranormales de Momo Ayase, élevée dans un milieu propice à l’occultisme, et Ken Takakura, nerd passionné d’extraterrestres, j’ai tout de suite été bluffé par l’absence de limite du manga.

Chapitre après chapitre, Tatsu Yukinobu nous dévoile une à deux époustouflantes double-pages. Des perspectives extrêmes, des centaines de débris, ou une armada de vaisseaux spatiaux, tous finement détaillés. Yusuke Murata a trouvé son successeur, à la différence que, lui, réussit l’exploit de sortir 20 planches chaque semaines.

Dandadan n’est pas impactant, il est l’impact. L’histoire déjantée contrastant uniquement avec la douleur des backstorys des personnages, tout est fait pour exploser vos récepteurs émotionnels. 

Je le savais, il y avait là le potentiel pour un grand anime. 

Science Saru ne déçoit pas. Le style fluide, presque liquide, du studio fondé par Masaaki Yuasa (Devilman Crybaby, Ping Pong) s’adapte parfaitement à l’ambiance absurde débridée de l’animé.

Déjà iconiques sur les réseaux sociaux, Momo et Takakura crèvent l’écran. Leur dynamique tient l’histoire ensemble, notamment grâce à une romance lente mais parfaitement maîtrisée. L’anecdote étant que, pendant la conception de l’œuvre, l’éditeur de Yukinobu a forcé de dernier à lire une centaine de romances pour lui faire comprendre les relations entre les personnages.(source)

Le travail paye. Dandadan attire par ses visuels dantesques, mais garde ses fans grâce à son cast de personnages attachants et hauts en couleur.

Seul “problème” : la progression. Les arcs de Dandadan, particulièrement les premiers, s’enchaînent de manière quelque peu décousue. Récupérer les boules de Takakura est un prétexte assumé (sans blague) pour amener nos personnages dans une flopée de situations plus loufoques les unes que les autres. À chaque fois avec un nouveau membre de l’équipe, un nouveau méchant, qui deviendront tous deux quasi-absents/inutiles lors des arcs suivants. 

Si les lecteurs à jour sur le manga commencent à entrevoir la forme d’un boss final qui résoudrait tout ce qui a été mis en place, les fans de l’animé vont devoir patienter encore un moment. Néanmoins, tout cela n’enlève rien à la qualité du voyage.

À une époque où l’on pensait avoir fait le tour de ce que le Shonen Nekketsu pouvait proposer, Dandadan est une explosion de fraîcheur. Il repousse les limites de ce qu’on croyait possible.

L’engouement grandissant autour de la série ne prévoit que du bon pour la suite. Les arcs adaptés prochainement dans la saison 2 sont parmi les meilleurs du manga, on attend avec impatience de quelle manière notre cerveau va être retourné.

 

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